Histoire de la photographie

Dans cet article, vous allez découvrir l’évolution fascinante de la photographie, cette passion qui a capturé les sourires, les paysages et même les moments embarrassants avec une précision étonnante. Des premières caméras rudimentaires aux avancées technologiques modernes, plongez dans l’histoire des objectifs, des pellicules et des selfies ! Accrochez-vous, car nous vous emmènerons dans un voyage qui vous fera apprécier les instants figés à une époque où les filtres Instagram n’étaient qu’un lointain rêve.

 

Le sténopé : l’ancêtre de la photographie

 

Pour commencer, savez-vous ce qu’est un sténopé ? Ce dispositif optique très simple reproduit un appareil photographique grâce au procédé de la chambre noire. Concrètement, on perce sur l’une des faces d’une boîte un minuscule trou qui laisse entrer la lumière. Sur la face opposée se forme alors une image inversée de l’environnement extérieur.

 

Cette technique a été découverte environ 500 ans avant notre ère, en Chine, par un philosophe chinois appelé Mö-tseu. Puis, les Grecs, comme Aristote, l’ont étudié, tout comme les scientifiques arabes. Mais, bien sûr, ils ne pouvaient pas fixer les images obtenues, comme ils ne disposaient pas de support photosensible.

 

Au fil des siècles, ce procédé a été peu à peu amélioré. En 1540, le mathématicien italien Girolamo Cardano met au point l’objectif, une lentille de verre convexe fixée devant le trou de la chambre noire. En 1568, son compatriote Barbaro invente le premier diaphragme.

 

Dès le début de la Renaissance, un grand nombre de peintres, comme Le Caravage, Van Eyck, Ingres, etc., utilise donc ce dispositif optique pour réaliser une première ébauche de leurs portraits.

 

Récapitulons. Au XVIIIe siècle, on sait comment produire une image, mais on ignore encore comment la fixer pour de bon. Pourtant, dès le Moyen Age, on connaît les propriétés du chlorure d’argent, qui noircit quand il est exposé à la lumière.

 

C’est donc en 1780 que Jacques Charles arrive à figer une silhouette sur un support imbibé de chlorure d’argent, mais seulement pendant quelques secondes. Thomas Wedgwood améliore ce procédé, mais le résultat n’est jamais très durable. Il s’estompe toujours au bout de quelques heures.

 

Une invention de la Révolution Industrielle

 

Une fois n’est pas coutume, c’est un Français qui est à l’honneur. En 1816, Joseph Nièpce, dit Nicéphore Nièpce, est le premier à avoir l’idée d’associer trois substances photosensibles connues à l’époque : le nitrate d’argent, le chlorure d’argent et l’hyposulfite de sodium. Il parvient à fixer durablement une image sur une plaque d’étain enduite de bitume de Judée : c’est le procédé héliographique ».

 

Nièpce perfectionne sa technique jusqu’en 1826. C’est alors qu’il prend le premier vrai cliché de l’histoire, qui représente tout simplement sa maison de Saint-Loup-de-Varennes. C’est bon, on peut dire que le père de la photo est français !

 

Mais le temps de pose du procédé de l’ingénieur français reste excessivement long : plus de 8 heures. Son compatriote Louis Daguerre parvient à le réduire à une dizaine de minutes, en remplaçant notamment le bitume par de l’iodure d’argent. En toute modestie, il nomme son appareil Daguerréotype. Ce dernier est présenté à l’Académie des Sciences en 1839, où il fait un carton.

 

Mais il manque encore quelque chose au Daguerréotype. Ce procédé ne produit qu’un positif : on ne peut donc pas reproduire les clichés. Heureusement, William Henry Fox Talbot arrive à la rescousse en 1841. Il met au point le Calotype qui permet la technique du négatif/positif. C’est l’ancêtre de la photo argentique !

 

Les inventions s’enchaînent pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Scott Archer et Le Gray réduisent le temps de pose à moins d’un centième de seconde. En parallèle, divers scientifiques tentent de réaliser la première photo couleur.

 

Mais la trouvaille la plus fameuse de l’époque reste la pellicule. Ce ruban souple en celluloïd a été créé en 1884, par Georges Eastman. Il remplace les plaques de verre, très lourdes, et permet le stockage de nombreuses images dans le magasin de l’appareil photo.

 

En 1888, Georges Eastman crée la marque Kodak. Dans la foulée, il commercialise le Kodak n°1, un appareil photo compact dont la pellicule permet une centaine de prises. Lorsque celle-ci est pleine, on l’envoie à un laboratoire qui développe les photos, des clichés ronds de 6,3 cm de diamètre.

 

La naissance du métier de photographe

 

Une nouvelle technologie naît donc au XIXe siècle. Cette discipline technique requiert des spécialistes : le métier de photographe voit le jour. Ce métier est alors très rémunérateur, grâce à la croissance et à l’industrialisation du secteur.

 

La principale tâche des photographes à l’époque est de réaliser de petits portraits, notamment pour les cartes de visite. En 1900, lors de l’Exposition Universelle de Paris, a lieu le premier concours de photographie au monde. Les concurrents devaient réaliser des clichés d’un rassemblement de dirigeables.

 

Les innovations ne s’arrêtent pas pour autant. Vous devez sûrement connaître les frères Lumières pour la mise au point du Cinématographe, l’une des premières caméras pour le cinéma. Mais ces deux génies ne se sont pas arrêtés là. Ils inventent la photographie en couleur en 1903.

 

Leur procédé est très simple. Il suffit de placer sur le papier photo utilisé des grains verts, rouges et bleus, formés avec de la fécule de pomme de terre. Cette technique allonge cependant le temps de pose. Par ailleurs, les clichés ne peuvent être reproduits.

 

A cause de ces inconvénients, il faut attendre l’Agfacolor et le Kodacolor en 1935 pour que la photographie en couleur entre vraiment dans les mœurs.

 

Tout au long du XXème siècle, les appareils photos se modernisent de plus en plus. En 1925 est commercialisé le premier appareil photo Leica. Avec sa pellicule de 35 mm, il a été rapidement adopté par les journalistes et les reporters.

 

En 1948 naît le Polaroïd, un appareil qui peut développer instantanément des positifs. En 1968, il est adapté à la photo en couleurs. C’est encore un énorme succès commercial.

 

Le premier appareil reflex à contrôle automatique apparaît aussi vers 1968. Les marques se multiplient (Pentax, Contaflex, Nikon, Canon…) et rivalisent d’ingéniosité pour attirer les consommateurs. En 1969, la NASA dévoile des photos de notre planète, prises depuis la Lune. C’est le triomphe de la photographie !

 

L’époque du numérique

 

1975. C’est à cette date que le premier appareil numérique est créé. Conçu par un ingénieur américain de Kodak, il est composé du système optique d’une caméra Super8, de 16 batteries ainsi que d’un enregistreur cassettes.

 

Mais l’appareil est bien trop gros pour être commercialisé. Il faut donc attendre une autre marque, Sony. En 1981, l’entreprise japonaise sort le Mavica. Cet appareil enregistre les images sur de mini-disquettes. On les lit ensuite sur un écran d’ordinateur à tube cathodique. Et pourtant, cette époque ne vous paraît pas si lointaine, n’est-ce pas ?

 

En 1986, Nikon invente le Potokina, son tout premier reflex. Canon surenchérit tout de suite avec le premier APN reflex, appelé le RC701. En fait, chaque nouvel appareil qui sort est plus sophistiqué et plus puissant que l’ancien.

 

Aujourd’hui, les appareils photos parviennent donc à prendre des clichés en moins de 1/8000e de seconde. Et, vu la rapidité de l’évolution technologie, il y a fort à parier que cela n’est pas fini.

 

Désormais, à l’ère du numérique, les possibilités des appareils photo sont infinies. On peut tous apprendre cet art fascinant, retoucher nos clichés, grâce à des logiciels souvent gratuits et open source, avant de les partager sur Internet.

 

Pourtant, l’argentique n’est pas encore mort et enterré. La plupart des photographes n’ont pas oublié le charme de ces appareils aux photos reconnaissables entre mille. Il n’existe aussi rien de plus excitant que de voir lentement apparaître une image dans son laboratoire de développement.

 

Alors, à l’ère du smartphone, la photo argentique reprend sa place !